Des assiettes et des cannes
A propos de ces femmes rencontrées au hasard des consultations. Elles sont mères, filles, entrepreneuses, salariées, mères au foyer, elles travaillent de jour, de nuit, jour et nuit. Leurs journées ne s’arrêtent jamais. Le travail, la charge de la maison, des enfants, des partenaires, porter aussi leur santé, les traitements, les rendez vous. Elles gèrent tout, et ne comprennent pas pourquoi elles sont fatiguées. Elles amènent leurs cicatrices, leurs menstrues, leurs larmes et leur histoire. Leur histoire, c’est souvent une histoire de violences. Dans la rue, au travail, à la maison. Cette patiente a l’Ehpad pas super qui se réjouit d’y être parce qu’on lui dit bonjour et qu’elle n’est plus frappée. Le décès de son mari a été une libération, plus personne ne lui jetterait plus de porcelaine au visage, elle n’irait plus aux urgences du fait de violences. Sa vie pouvait recommencer. Cette nouvelle patiente, plus de 90 ans, ou l’on met les pieds dans le plat. Qui prévenir en cas de décès